dimanche 8 février 2009

Qu'est-ce que l'Image de soi?


L'image de soi est la façon dont on se voit ainsi que la façon dont on se sent. Une personne qui a une bonne image de soi se valorise en tant qu'individu, elle est fière de ses talents et de ses compétences, elle est satisfaite de ses succès, de son image. Bref, elle a une bonne estime d'elle-même et a confiance en elle.Une bonne image de soi n'est pas héréditaire. Elle est modelée par des expériences vécues, par des messages positifs et négatifs, par notre famille et notre environnement; les préjugés, les stéréotypes et la discrimination sont aussi des facteurs qui affectent l'image de soi. La perception que nous avons de nous-mêmes influence notre comportement. Si on possède une image de soi positive, nous serons portés à prendre des risques et à essayer de nouvelles choses, nous serons capables d'apprendre de nos échecs.L'autobiographie et l'autoportrait nous dévoilent l'image d'un auteur. Nous verrons en quoi l'autoportrait et l'autobiographie nous apprennent ils autant sur l'auteur que sur nous même.

L'autobiographie


Une autobiographie est la biographie d'une personne écrite par elle-même.Philippe Lejeune ( universitaire français spécialiste de l'autobiographie) a proposé une définition très claire du genre autobiographique : "Il faut qu'il y ait un récit rétrospectif et introspectif du déroulement de la vie de l'auteur. Il faut que la première personne utilisée renvoit à la fois à trois instances: l'auteur, le narrateur et le personnage principal."L'autobiographie est généralement en prose, mais il existe des écritures autobiographiques en vers (le poème autobiographique par exemple).Le récit est rétrospectif : l'écriture autobiographique intervient après l'événement. Les temps verbaux utilisés sont donc le passé et le présent (par exemple, l'auteur peut porter un regard d'adulte sur l'enfant qu'il était). L'écriture autobiographique suppose une réflexion approfondie sur le soi-même ce qui constitue l'individualité d'un être humain. Il existe diverses variantes de l'écriture autobiographique: le journal intime (L'Herbe Bleue), les mémoires (récit rétrospectif dans lequel l'auteur se représente comme le témoin d'une époque), l'autobiographie de fiction (mélange du roman et de l'autobiographie comme pour la série des Claudines) ou encore le roman d'inspiration autobiographique (analogie entre personnages principaux et vie de l'auteur).Le lecteur peut être désarçonné à la lecture d'une autobiographie car hésitant entre vérité ou manipulation de la part de l'auteur. Ce dernier se doit tout de même de respecter un pacte de sincerité.Une autobiographie n'est pas un genre littéraire simple. En effet, lorsque l'auteur doit relater des faits s'étant déroulés trente ou quarante ans plus tôt, il peut lui survenir des problèmes de mémoire. La difficulté majeure est également de devoir réactualiser le sentiment vécu, le déroulement de la situation ou encore le contexte spatio-temporel qui sont susceptibles de s'effacer ou de se transformer au fil des années. Autre problème essentiel : la ré interprétation. L'auteur se doit alors de restituer de façon authentique la subjectivité du personnage au moment où a eut lieu l'événement.L'auteur peut mettre au premier plan un regard analytique en évoquant les répercussions qu'un événement à engendré sur sa vie d'adulte ou au contraire s'effacer pour mettre au premier plan un traumatisme ou encore la subjectivité d'un enfant.Tout le monde ne peut pas écrire une autobiographie. L'une des problématiques fondamentales est d'avoir une écriture. Ecrire, c'est revivre. Il faut donc que l'auteur ait le sens du mot juste et qu'il mette en valeur l'attente de l'événement par une ponctuation expressive, un language métaphorique ou encore des hyperboles.Enfin, l'un des objectifs principal du genre autobiographique est de dévoiler l'histoire de l'évolution de la personnalité de l'autobiographe à ne pas confondre avec la mise au premier plan de la société et non plus de l'individu.Comme nous l'avons vu précédemment, une autobiographie peut évoquer une expérience traumatisante. C'est le cas pour les diverses oeuvres que nous allons étudier:- Brûlée vive, Souad.- Plus fort que la haine,Tim Guénard.- Rien de grave, Justine Lévy.- Ce matin j'ai décidé d'arrêter de manger, Justine.Nous verrons donc en quoi ces autobiographies nous apprennent elles autant sur l'auteur que sur nous-même.

L'autoportrait

L'autoportrait est comme son nom l'indique , le portrait de soit-même .

En apparence , un autoportrait n'est fait que pour montrer le peintre : c'est à dire via la ressemblance , Or un autoportrait peut aussi montrer les aspects cachés de la personnalité du peintre , aspects qu'ils ne voudraient pas dévoiler .

Parfois , le peintre utilise des symboles pour se représenter lui-même .

Un autoportrait est donc un moyen utilisé pour à la fois se montrer ( par la peinture ) et se cacher ( par des symboles )

Plus fort que la haine , Tim Guenard .


Agé aujourd‘hui de 51 ans, marié, père de 4 enfants, Tim Guénard nous livre à travers son autobiographie le récit poignant d'un enfant perdu. Le message d'espoir d'un homme blessé qui croit en la capacité de l'amour et du pardon.

Plus fort que la haine est le témoignage frappant d’un homme qui revient sur une enfance douloureuse et meurtrie.

Abandonné à 3 ans par sa mère « j’ai trois ans et ma mère vient de m’attacher à un poteau électrique sur cette route de campagne qui ne mène nulle part.» il sera recueilli par son père dont il ne connaitra qu’une extrême violence au point d’être plongé dans le coma. La mâchoire brisée, les jambes en morceaux, il passera alors deux longues années au sein d’un hôpital. Tim quitte ensuite l’ambiance aseptisée de l’unité médicale pour la DASS. Petit garçon de 6 ans au corps et au cœur cassés, cabossé à l’extérieur comme à l’intérieur, que personne ne propose de recueillir.

A 8 ans il se trouve enfermé entre les murs d’un hôpital psychiatrique dont il sortira à l’âge de 9 ans pour être placé chez une nourrice. Les maltraitances se répètent, coups, humiliations, et un nouveau séjour à l’hôpital. Retiré de cette famille de non accueil Tim est alors confié à une autre famille où il trouvera enfin le regard tendre d’un homme exigeant mais bon. Accusé à tort d’avoir déclenché un incendie il quitte ce havre d’amour et de paix et est envoyé en maison de correction.
Durant deux ans Tim subira les humiliations et les outrages de ses compagnons puis les coups et le mépris des éducateurs. Il subira leur violence, violence que lui aussi exprimera. « Je le regarde pleins phares dans les yeux, je saisis ma fourchette et je la lui plante dans la main. L’enfant trouillard que j’étais devient un fauve.[…] Je ne veux pas délivrer ce fumier. Je jouis de sa douleur.[…]Les éducateurs me ceinturent et m’administrent une dérouillée au sol, mais les coups ne m’atteignent plus. Je suis vacciné depuis ma « plus tendre enfance » comme on dit. ». L’enfant qu’il était ce révolte et devient un redoutable compagnon. Il rejoint alors la section C « les durs de durs ». Benjamin de cette section où les éducateurs sont calmes il reçoit des autres garçons un accueil fraternel. Après une énième bagarre déclenchée par ce qu’il appel alors de « faux frères » Tim parvient à fuguer de cet enfer.

Libre. Oui enfin libre, mais Tim ne connaîtra pas pour autant la tranquillité d’un
enfant de 12 ans. La vie dans la rue est rude et il doit apprendre à se débrouiller, à survivre. A 12 ans il est violé par un homme qui dit vouloir l’aider. A 13 ans il se fait braqueur de prostituées. A 14 ans il devient gigolo. Il découvre la perversité de certains milieux mais aussi l'entraide entre les plus pauvres et l'amitié vraie.
Puis les choses commencent à s’arranger, la rue Tim l’a apprivoisée. A 15 ans il trouve un petit boulot et rencontre Monsieur Léon, cet homme il le retrouvera chaque jour, avec lui il refera le monde et partagera ses galères. A la mort de celui-ci il est épinglé par la police et est de nouveau envoyé en maison de correction mais cette fois-ci le directeur refuse de le reprendre.

Une jeune juge pour enfant décide alors de lui donner sa chance et le fait engager comme apprenti tailleur-sculpteur de pierre auprès des Compagnons du Devoir. Tim s’investit dans sa tache et en deux ans décroche son CAP. Il sort premier et est également le plus jeune diplômé français. A 16 ans Tim découvre le monde de la boxe. Il apprend à canaliser sa violence dans ce monde où le respect, l’humilité et la rigueur priment. Tim est un boxeur hors pair, et cultive secrètement l’espoir de pouvoir un jour envoyer son père au tapis. « Moi l’enfant sans nom, on se presse pour être mon ami […] J’ai gagné la tendresse à la force de mes poings. »

A 18 ans il rencontre Jean-Marie. Fervent croyant il ouvrira Tim à la religion chrétienne et au monde des handicapés physique et mentaux. De fil en aiguille, de rencontre en rencontre, Tim se reconstruira et donnera tout son temps à ces êtres différents qui lui apportent tant. Il restera un an en Belgique dans le foyer de l’Arche à travailler en tant qu’éducateur, puis reviendra en France où il continuera à se consacrer à la religion et aux handicapés.
Tim a pardonné à son père, il a trouvé la force de changer et de donner aux autres tout ce qu’il n’a pas reçu. Se livrant avec sincérité Tim Guénard fait de ce livre un message d’amour et d’espoir ouvert à l’humanité.

Le rôle de la société:
Source de malheur comme de bonheur la société a joué un rôle important dans la vie de Tim Guénard. Il suffit parfois de tomber sur la bonne personne pour trouver son chemin. La société lui aura mis des bâtons dans les roues, enfant et adolescent malheureux il trouvera quand même, grâce à certaines mains tendues, la force de revenir vers la lumière. Une société rarement solidaire, qui se contente de regarder le malheur sans l’affronter. Il aura été bien plus facile pour nombre d’entre eux d’associer Tim à l’état de petit délinquant plutôt que de l’écouter et de tenter de l‘aider. Un pied de nez à tous ceux qui n’ont pas cru en lui.

Ce livre reste pour moi un magnifique témoignage d’amour et d’espoir. Un livre frappant, émouvant, qui nous ouvre les yeux sur certaines réalités de la vie et qui nous permet de prendre conscience que rien n’est jamais perdu.

Brûlée Vive . Souad


Brulée vive est l'oeuvre autobiographie que Souad - Souad - dont ce n'est pas le vrai nom - nous raconte à travers cet ouvrage l'horreur des crimes d'honneur et de la condition des femmes en Cisjordanie. Issue d'une famille modeste palestinienne elle vit avec ses parents, ses cinq soeurs et son unique frère. Comme toutes les jeunes filles de son village le seul souhait de Souad est celui de trouver un mari, de se marier ,d'avoir des enfants et un fils de préférence. Souad revait donc d'un marirage digne de ce nom car il était le seul évenement de sa vie qui lui apporterait un peu de gaieté.La chasteté avant le mariage est obligatoire et sera vérifiée par le marié lors de la nuit de noce. La pruve de sa pureté sera exposé à tout le village grace à un drap blanc ensanglanté.Alors qu'elle est en age de se marier, le père d'une famille voisine vient demander sa main.Souad apprend la nouvelle de ce futur mariage et à qui elle a été promise. Elle guette cet homme tous les jours jusqu'à ce que celui-ce comprenne ses signaux. Ils ne doivent pas s'adresser la parole, personne ne doit les voir ensemble, c'est un risque mortelle pour elle. Ils décident pourtant de se retrouver à l'abris des regards indiscrets. Effrayée par ce premier contact, et prise par la peur de perdre son futur mari Souad est prete à se soumette à ses moindres désirs. Amoureuse elle se donne à cet homme, et finit par tomber enceinte. Paniquée elle le supplit d'avancer la date du mariage avant que sa famille ne se rend compte de sa grossesse. Mais l'homme s'enfuit et laisse Souad seule, appeurée et désespérée. Elle tente tant bien que mal de dissimuler sa grossesse et continue à s'impliquer dans les taches ménagères comme si de rien n'était. Son père évoque quand meme quelques soupçons sur son état et lui ordonne de montrer ses prochaines menstruations à sa mère. Souad essayera maintes fois de faire une fausse couche, en vain.Trahie par sa tante auprès de laquelle elle avait été cherchée du soutien Souad va devoir affronter le sort réservée aux femmes qui ne respectent pas les traditions ; elle doit mourir. Une fois morte l'honneur sera rendu à la famille dont elle est la honte.

Un homme doit la tuer . Le lendemain , ses parents convoquent donc leur beau-frère . Il va la tuer , car elle a commis un crime : elle a osé parler à un Homme , elle a osé le séduire et a eu des relations sexuelles avec ce dernier . Bien sûr , elle a été manipulée , mais c’est sa faute , car c’est une fille .
C’est ça , un crime d’Honneur : c’est tuer une fille car elle a mal agit , c’est normal . Les lois ,dans certains pays , y sont favorables et ne punissent pas les meurtriers , ou très peu ; comme 2 ou 3 ans de prison , mais en général , ils se conduisent bien et sortent avant .

Elle se retrouve seule à seule avec son beau-frère . Il lui sourit . Elle se dit que peut être elle a un espoir . Elle reprend confiance . . . jusqu’à ce qu’elle sente un liquide couler sur elle . Son beau-frère est en train de l’arroser de pétrole !
Elle brûle .

Elle court et réussit à s’enfuir de sa maison , puis , est retrouvée par des voisines qui la font conduire à l’hôpital .
Un peu plus tard , elle se réveille . Elle souffre . Elle ne peut pas dormir sur le côté . . . Elle souffre . Elle ne peut pas dormir sur le dos . . . Elle souffre . Elle ne peut pas dormir sur le ventre . . . Elle souffre .

Ses parents reviennent une fois pour la tuer , car c’est une honte pour la famille qu’elle soit toujours en vie , elle qui a parlé à un homme ! Elle qui n’est plus chaste avant l’union sacrée du mariage . Tout le monde plaignait ses parents d’avoir une fille pareille , HONTE A EUX . Mais personne ne plaignait la pauvre fille , c’était normal , dans la coutume . Elle devait mourir
Elle était dans un état de mal être intense, et voulait mourir , elle aussi . Elle avait mal , elle ne voulait plus vivre , elle devait mourir , et son enfant aussi . C’était normal , après ce qu’elle avait fait . Elle avait entrainé la honte sur sa famille . Elle devait mourir .

C’était la coutume dans cette société ou les femmes sont traitées en moins que rien , moins que les animaux . Les animaux , eux au moins , sont libres . Comme son propre père disait , « les animaux apportent de la laine , du lait, du fromage et donc de l’argent . Une femme , elle , n’apporte rien. »
Naître fille ,c’est être condamnée à être esclave toute sa vie , d’être soumise toute sa vie , d’avoir peur tous les jours qu’une folie s’empare de son mari et qu’il la tue , la peur d’être battue par son propre fils . Tous sont maîtres des Femmes .
Seules les jeunes filles ont du respect ( si on peut appeler cela du respect ) , car elles savent qu’elles auront le même sort. Malheur à elles si elles ont des filles , ce n’est pas aussi bien qu’un garçon : lui est aimé de tous , vénéré de ses sœurs , de sa mère et fait l’Honneur de la famille par le simple fait d’être un garçon. Tant mieux si la famille n’a que des garçons et honneur à la mère pour cette progéniture masculine .
Bien sûr , il est préférable d’avoir une fille , voire deux ou trois si on veut éviter à la mère le fardeau de tous les coups que lui infligent son mari et ses progénitures .
Si on a trop de filles , on tue les dernières que la mère met au monde .
Elles naissent , on les étouffe et on se débarrasse de leurs corps .
Si une femme ne fait naître que des filles , elle ne sera pas bien aimée de sa famille , et le village se moquera d’elle et de son mari , et le village tout entier saura qu’ils n’ont pas été capable de concevoir un fils .
Un fils ,c’est libre . Il va à l’école du village , il peut aller au cinéma , il peut travailler , il peut se promener seul dans le village , il peut avoir une voiture , il peut sortir . . .
Une fille , ça ne va pas à l’école . Elle doit aider sa mère pour les tâches ménagères . Elle ne peut pas aller au cinéma , car elle ne peut pas marcher seule dans le village , sinon on la traitera de « Charmuta » « mauvaise fille » . Les filles ne savent pas lire ni écrire . Elles sont totalement analphabètes . Elles ne vivent que dans leur village , sauf si elles se marient . Elles ne sortent jamais de leurs villages et ne connaissent rien du monde . Elles ont , pour la plupart , grandi dans la haine des Juifs , des « Haloufs » des « Cochons » . Elles haïssent sans savoir pourquoi , mais elles doivent le penser , car leurs parents pensent ainsi . C’est la coutume .

Si une fille n’arrive pas à se marier , le village entier se moquera d’elle et de ses parents , car elle restera une vieille fille à vie , ce qui signifie qu’elle est laide et grosse .
Il n’existe aucune entre aide entre les gens , même pas entre les femmes , même pas entre les personnes d’une même famille . « Amour » n’est pas un terme récurrent chez eux .
Mais c’est normal , c’est la coutume . . . La société est faite ainsi , et Souad et ses parents , ainsi que bien d’autres familles étaient embrigadés dans le respect qu’ils devaient à cette dernière .


Souad vivait donc dans ce village , avec ses coutumes et cette société qui l’embrigadait dans ses pensées et dictait sa conduite (ne pas parler à un Homme ,ne pas marcher seul dans le village , ne pas lever les yeux quand elle est en face d’un homme . . . etc ) , jusqu’à ce que sa famille décide pour elle qu’elle devait mourir .
A l’hôpital , elle n’était quasiment pas soignée : elle devait mourir , elle avait commis l’irréparable .
Elle est mal vue par le personnel hospitalier . Personne ne veut la soigner , elle se meurt .

Inconsciemment , toutes ces personnes sont enfermées dans un mode de pensée qui est du à la société dans laquelle ils vivent : la soumission totale de la femme .
Souad n’aurait pas été traitée ainsi si elle avait vécu dans un autre pays du monde .

Pendant que Souad se mourrait , une jeune femme Européenne , nommée Jacqueline dans le livre travaillait avec une association , fut au courant de son cas , et décida de s’occuper d’elle , et de la sauver .
Souad , alors dans un demi coma , donna naissance à son fils , appelé Marouan dans le livre . Il naquit prématurément , à 7 mois . On lui retira de suite .

Jacqueline incita donc les parents de Souad à lui laisser leur fille pour qu’elle meure dans un autre pays , et que la honte qu’elle avait fait sur leur famille serait effacée .
Jacqueline ne leur a bien sûr , pas dit qu’elle voulait en fait , sauver leur fille d’une mort certaine si elle restait à être « soignée » dans cet hôpital Cisjordanien .
Jacqueline retrouva donc l’enfant de Souad , et elle les conduisit en Europe . Souad et son enfant restèrent dans un hôpital durant 9 mois .
Elle subit différentes greffes de peau mais eut beaucoup de mal à s’accepter au début .
Les médecins , et les différents membre de l’association « Surgir » ont donc consacré de leur temps à l’éducation de Souad : elle ne connaissait pas grand-chose au monde , et lui ont appris à lire et écrire . Les débuts furent difficiles , mais elle réussit à trouver un emploi et ses employeurs étaient très contents d’elle .

Quelques années tard , elle se maria avec un homme nommé Antonio . Avant son mariage , Son fils , Marouan fut placé dans une famille d’accueil ,avec des parents adoptifs et une vraie famille : Souad ne se sentait pas la force d’élever un enfant , alors qu’elle en était toujours un . Elle avait 19 ans quand il est né , et elle sentait qu’elle avait 15 ans mentalement .

A 25 ans ,elle épousa Antonio , qui sut tout de son passé avant de se marier avec elle .
Elle continua à rendre visite à Marouan , mais plus il grandissait , moins elle allait le voir . Elle avait peur de son propre fils , peur de sa réaction quand il la voyait : allait-il être déçu d’elle ? Allait-il lui en vouloir de l’avoir « abandonné » ?
Elle eut Deux filles avec Antonio . Elle ne savait pas comment leur parler de son passé quand ses filles lui demandait « Maman , pourquoi tu as des oreilles toute petite ? » « Maman , pourquoi ma peau est plus douce que la tienne ? » « Maman , pourquoi tu portes toujours des pull alors qu’il fait chaud et que c’est l’été ? » Elle leur disait son passé douloureux d’une façon assez simple : « Maman a été brûlée par un méchant monsieur qui lui voulait du mal , maintenant elle ne risque plus rien . » Et puis , un jour , elle fut contactée par Jacqueline ,celle qui l’avait sauvée , pour témoigner sur la situation des Femmes au Moyen-Orient .
Souad fit plusieurs conférences de ce genre , ainsi que des émissions de radio . C’est ainsi que ses filles ont compris le passé de leur mère . Bien sûr elles se posaient de questions : « Mais pourquoi tuer sa fille ? Ils ne t’aimaient pas ? » , et alors elles comprirent les brûlures de leur mère …
Un jour , pendant l’été , Souad se sentait très mal : une piscine avait été installée dans les environs de son domicile , et beaucoup de ses voisins se rendaient à la piscine régulièrement , ils pouvaient porter des maillots de bain et ne pas avoir de complexe avec leur corps …. Et tout d’un coup , tout le mal être qu’elle avait accumulé depuis son arrivée en Europe se fit sentir … Elle tenta de se suicider . Elle pensait que ses filles vivraient mieux sans elle car elles pourraient aller à la piscine … Quelques années après , elle se rendit compte qu’elle avait été égoïste ,très égoïste quand elle a fait cette tentative . Jamais elle ne se reproduisit . Ses filles et son mari ne pourraient pas vivre sans elle .
Malgré la part de vérité qu’elle avait avoué à ses filles , il lui restait encore « Marouan » . Voilà des années qu’elle n’avait pas eu de nouvelles de son fils : elle n’osait pas l’appeler , de peur que celui-ci la rejette après tant d’années passées sans sa présence . Pas un jour ne passait sans qu’elle pense à lui , lui qu’elle n’avait pas vu depuis tant d’années , qui avait en quelques sortes , traversées ses épreuves avec elle .
Or un jour , Marouan appela à la maison . Souad n’était pas là , et donc ,une de ses filles prit l’appel . Malheureusement , elle perdit le papier sur lequel le numéro était inscrit … Souad pensa que tout était contre elle , que même le Ciel était contre une réconciliation avec son fils bien-aimé ! Mais quelques temps plus tard, Marouan rappela et , cette fois-ci ,sa mère décrocha et , malgré ce que Souad pensait , son fils voulait la revoir , elle lui manquait , et il l’aimait , malgré tout ce qu’elle croyait . Ils fixèrent donc un rendez-vous , et se retrouvèrent autour d’un verre . Marouan , lui non plus ne savait rien des brûlures de sa mère . Elle lui expliqua tout . Il fut choqué par l’attitude lâche de son père , et il n’avait qu’une envie , de retourner dans son pays natal et de prouver à ces « personnes » , pour qui il n’avait absolument aucune estime , qu’il était bien vivant , lui , et que sa mère aussi .
Sa mère lui avait beaucoup manqué , tellement qu’il voulait la revoir encore plus .
Elle comprit qu’il était temps de le dire à ses filles .
Elle organisa donc un dîner avec ses filles , Marouan et sa petite amie . Juste avant ce dîner , Souad rappela à ses filles qu’elle avait eu un enfant en Cisjordanie .
Pendant le dîner , Souad se sentit heureuse : ses filles s’entendait à merveille avec son frère . Il y avait quelque chose entre eux . Marouan , qui n’était qu’un parfait inconnu pour elles leur convenait parfaitement . Il était gentil , il rigolait et il était beau . Elles l’avaient apprécié tout de suite , et le sentiment était réciproque : Marouan savait qu’elles étaient ses sœurs , mais elles ne le savaient pas .
Ce n’est qu’une fois raccompagné au train que Souad leur appris la nouvelle . « Vous Vous souvenez , je vous ai parlé d’un enfant que j’avais eu en Cisjordanie , devinez qui c’est » … Elles ont mis quelques minutes à comprendre que l’enfant dont leur mère était en train de parler n’était en fait que Marouan ! Leur charmant ami à peine rencontré !
La famille allait de nouveau pouvoir être réunie : Les filles allaient donner de leurs affaires pour faire de la place pour la chambre de Marouan !
Ainsi , Souad se sentait heureuse comme jamais elle ne l’avait été : un poids s’était enlevé de sa conscience . Ses filles savaient désormais que Marouan était leur frère . Il vivait désormais avec elles , et prenaient parfois la place du père , ce qui n’était pas plus mal ,étant donné la relation qui les unissait .
Souad vit s’enfuir ses anciens démons du passé grâce à l’Equilibre que sa famille lui apportait .


Bien sûr , Souad fut initiée à la civilisation Occidentale : elle n’était plus surprise de voir des Femmes marcher seules dans la rue , les jambes découvertes .
Tout ce qu’elle avait vécu en Cisjordanie , dans son autre vie , lui semblait tellement démesuré ! Comment une mère pouvait vouloir la mort de sa fille ?!
La réflexion que Souad a eu sur ce sujet nous entraîne à penser que , quand un esprit est tellement embrigadé dans un mode de pensée , on ne distingue plus le « mal » du « bien »

Si j’avais vécu en Cisjordanie , aurais-je eu la même vie que Souad était prédestinée à vivre ?
Mes parents auraient-ils été les mêmes monstres que les parents de Souad ?
Quand on lit cette autobiographie , on ressent ce que l’auteur a ressenti : la honte , et l’humiliation .

En fait , je vais parler pour moi , car quand j’ai lu cette autobiographie , je me suis demandée comment j’aurais réagi si j’avais été elle ? Question difficile en soi , car mon cerveau ( si je peux appeler mes « pensées » ainsi ) est occidental , et j’ai tout le savoir qu’elle n’avait pas : comme par exemple le fait que dans d’autres pays , les Femmes sont libres , elles peuvent se promener seules dans une rue , avec les jambes découvertes sans être tuées .
Je pense aussi que cette autobiographie nous apporte de l’humilité : en effet , souvent , les gens des Pays Occidentaux et Riches ont tendance à se plaindre quant à leurs vies , et ce qu’il arrive … Evidemment , ils ne savent pas ce qu’il se passe dans d’autres pays , telle la Cisjordanie . Les gens ne se contentent vraiment pas de ce qu’ils ont , alors que Souad , était dans une pauvreté spirituelle immense: elle était complètement soumise et n’a jamais remis en question sa vie , car elle savait très bien comment elle allait être .
Hormis nous apprendre la dureté des répressions imposées sur les Femmes , cette œuvre nous apprend que l’Homme a des facettes qu’on ne lui connaissait pas : tuer , pour tuer , et pour laver la honte … Jamais dans un cerveau occidental cette idée ne serait apparue . La seule idée proche de cette notion est la vengeance , et même elle est moins cruelle que ces pratiques . Comment un Homme peut se transformer en une machine à tuer , normalement , simplement , parce que c’est COMME ça , car la coutume le veut . Mon frère ou mon père aurait-il pu être une machine à tuer tel le beau-frère de Souad ?
L’Homme a des comportements que l’on ne saurait deviner .

De plus , cette autobiographie nous apprend comment l’auteure a réussit a se reconstruire une vie digne de ce nom après l’expérience traumatisante qu’elle a vécu : Premièrement , c’est une des seules victimes survivantes des « Crimes d’Honneur » , et puis elle a eu un fils . Ce fils qui est l’héritage de ce passé douloureux mais qui fait entièrement partie de sa vie .
L’idée d’un livre fut proposée par Jacqueline : en effet , un livre se diffuse vite , et les lecteurs peuvent plus vite comprendre l’enfer qu’a vécu Souad .
Mais elle ne voulait pas , elle avait trop peur des répercutions que cela entraînerait sur ces enfants , Marouan en particulier , car , quand Jacqueline lui proposa d’écrire un livre, elle n’avait pas encore dit la vérité à ses filles .

Quelques années plus tard , Souad décida d’écrire son histoire et celle de son fils , même avec son accord , comme il l’écrit à la dernière page :
« Maman ,
Après tout ce temps à vivre seul , sans toi , te revoir enfin , malgré tout ce qui s’est passé , m’a donné l’espoir d’une vie nouvelle . Je pense à toi et à ton courage . Merci de nous faire ce livre . Il m’apportera à moi aussi du courage dans la vie . Je t’aime , Maman .
Ton fils , Marouan . »
C’est ainsi que Souad relata son passé tragique et exceptionnel , ayant pour but de montrer ce qui se passe en Cisjordanie : comment peut-on faire ça ?
Mais aussi de dénoncer les crimes d’honneur , dont beaucoup de femmes sont encore victimes dans ces pays .
En effet , elle ne l’a pas écrit pour se sentir mieux , ou pour s’enlever un poids de la conscience , étant donné que tous les efforts qu’elle a mis en faisant ce livre lui ont fait mal : c’est comme si elle vivait ce drame encore une fois , elle qui voulait à tout prix l’oublier .

Non , tout n’est pas normal comme en Cisjordanie .

Rien de grave , Justine Lévy


Rien de grave est l’histoire de Justine Lévy mais dans le livre elle s‘appelle Louise. Justine a travesti le nom de ses personnages car elle est la fille de Bernard-Henri Lévy. Un moyen de contourner les médias ou une ruse pour attirer les projecteurs ?

Certains diront de cette autobiographie qu’elle est un simple règlement de comptes entre people, une affaire médiatique et sans intérêt. En surface peut-être. Mais si l’on détache du livre toute connotation médiatique il prend alors une toute autre ampleur.

Un livre vrai, dans lequel l’auteur se livre parfois de manière impudique mais juste, sur la rupture, l’impression de néant dans laquelle la dépression peut plonger une personne, ou encore la dépendance aux amphétamines. Rien de grave prend alors l’aspect d’un récit thérapeutique, une échappatoire, une porte ouverte vers la rémission. L’auteur emploie un style courant si ce n’est familier, semblable en tous points au langage parlé ce qui embarque le lecteur dans une atmosphère de proximité et de confidences.
En 2004 Justine Lévy décrochera le Prix Littéraire Le Vaudeville ainsi que le Grand Prix Littéraire de l’Héroïne Marie France pour ce livre.

L’ouverture se fait sur l’enterrement de sa grand-mère. Grand-mère chérie, adorée, qui l’aura élevée plus que son père et sa mère, grand-mère pourtant qu’elle ne pleure pas. « Ma grand-mère est morte, mais je suis si tuméfiée à l’intérieur, désespérée, détruite, que je ne suis pas triste, et je ne pleure pas.».

Louise est une fille meurtrie par une histoire d’amour qui aura mal terminée. Le chagrin l’a anesthésiée, elle a perdu les larmes, la douleur, comme d’autres perdent la vue ou la parole. Être quitté par son mari pour la maîtresse de son beau-père, c’est vrai que ce n’est pas facile. Entendre son ex-mari lui dire qu’il va avoir un enfant avec sa nouvelle femme, un an après l’avoir fait avorter elle à 5 mois de grossesse, il est vrai qu’il y a de quoi se sentir mal. « Cet homme qui n’a pas voulu de l’enfant qu’ensemble on avait fait. Ce n’est pas celui là qu’il voulait. C’est pas avec moi qu’il le voulait. Cet enfant il n’en voulait pas, on l’a fait ensemble et ensemble on l’a tué, tout ce qu’on a fait ensemble est mort. » Voir sa grand-mère emportée par un cancer, complimenter sa mère sur ses cheveux et apprendre qu’il s’agit d’une perruque qu’elle aussi a un cancer, qu’elle est en phase trois mais qu’elle va se battre. Se prendre tout ça dans la figure, dans une période de temps restreinte, ça fait quand même beaucoup pour une seule personne.

Entre les amphétamines, les tranquillisants, et les antidépresseurs, se droguant pour être à la hauteur de ce qu'attend d'elle son mari Adrien lorsque, poursuivant son ambition surdimensionnée, il va de soirées en manifestations mondaines et politiques.
Tout faire pour plaire, pour être à la hauteur, sans que personne ne voit rien, en se détruisant à petit feu, mais sans un mot, sans en avoir conscience, du moment que cela garde Adrien, tout va bien. « J’avais mes douze gélules par jour et je pouvais me dire: ça y est je ressemble à celle que cherche Adrien, cet être implacable qui répond du tac au tac, l’esprit toujours incandescent »
Et puis au final les amphétamines ne font plus effet, elles ne donnent plus le change et deviennent obligatoire pour exécuter ces petits gestes du quotidien que l’on fait normalement sans réfléchir.

Alors c’est la cure de désintoxication, Adrien est présent au départ mais finit pas se faire de plus en plus rare, il est lointain, absorbé par son travail, quelque chose entre eux s’est défait. Un soir il annonce à Louise qu’il a besoin de lui parler, eux qui se moquaient toujours de ceux qui disait « il faut qu’on parle ».
Alors qu’elle avait arrêté les amphets depuis 1 an, qu’elle se sentait de nouveau forte, qu’elle n’avait plus peur qu’il la quitte ça y est c’était leur tour. Louise comprend très vite à son menton qui tremble, à cet air qu’elle ne lui connaît pas, que cette fois-ci l’amour ne pourrait pas réparer ce qui s’était cassé. « J’ai pas pleuré le jour où il m’a quitté. J’en mourais d’envie, j’étais pleine de larmes à l’intérieur, noyée de larmes à l’intérieur, à l’intérieur je hurlais, mais devant lui j’ai pas pleuré.»

Louise finit par rencontrer Pablo, cet homme qui l’aimera sans rien attendre d’elle, cet homme qui acceptera ses blessures, son mauvais caractère. Elle le laissera entrer dans sa vie, occuper son appartement devenu trop grand pour elle. Il l’ouvrira de nouveau au monde et à l’envie de vivre. Il pansera ses blessures et l’aidera à redevenir celle qu’elle était.
« La vie est un brouillon, finalement. Chaque histoire est le brouillon de la prochaine, on rature, et quand c’est à peu près propre et sans coquille c’est fini, on n’a plus qu’à partir, c’est pour ça que la vie est longue. Rien de grave. »


Le rôle de la société:
Être la fille d’un intellectuel et d’un top model, être baigné dans un monde où les parents sont absorbés par leur travail, par l’image qu’ils renvoient, ce n’est pas un quotidien évident, surtout pour une enfant. Justine a donc vécu dans un monde où tout semble aller pour le mieux, évidemment ses parents ont de l’argent, papa est là dès qu’il y a le moindre petit problème, oui aujourd’hui ils sont là mais ça n’a pas toujours été le cas. Certains disent que seule la célébrité de son père a permis à Justine d’être publiée. Un coup de pouce de papa n’a peut-être pas été négligeable mais c’est Justine qui a pris sa plume et qui nous a conté à cœur ouvert sa descente aux enfers puis sa renaissance.


Ce que j’en retiens c’est que le bonheur peut cesser à tout instant, qu’il ne faut pas compter sur les autres pour nous rendre heureux, mais seulement sur soi même. Un livre qui nous fait relativiser, on oublie nos petits bobos de cœur le temps de la lecture, on se dit qu’il y a pire que nous et qu’au final ce n’est rien de grave.

Ce matin , j'ai décidé d'arrêter de manger , Justine


Justine est l'aînée d'une famille de trois enfants. Elle vit donc avec ses parents, et ses deux sœurs, Clotilde, 12 ans et Jeanne, 2 ans. Justine est une pré-adolescente de quatorze ans sérieuse et consciencieuse : « Fille aînée de la famille, je suis bien élevée, polie, respectueuse, première de la classe. » Cependant, Justine est mal dans sa peau, pesant alors 76kg pour 1m73. En 2003, les moqueries de ses camarades de classe, les réflexions continuelles de ses parents l'anéantissent et l'humilient : « Justine, arrête de t'empiffrer, tu deviens une grosse vache. » C'est l'une des raisons pour lesquelles elle décide d'entreprendre un régime. Son objectif ? « Etre belle, élégante, à l'aise dans ma peau, pour pouvoir croiser le regard des garçons avec désinvolture, dans un pantalon taille 38. » Ses parents, pessimiste et moqueurs, n'y croient pas une seconde : « Mais oui, bien sûr. On verra dans une semaine. » Cette réflexion a provoqué chez un défi à relever. Hors, la seule personne se montrant compréhensive de son mal-être, son seul et unique réconfort est sa grand-mère. Ancienne top model maintenant obèse, elle seule est consciente du danger des réflexions et les répercussions qu'elles peuvent avoir sur Justine. Seulement, Justine est bel et bien décidée : elle maigrira.Deux mois après le début de son régime, Justine a déjà perdu 10 kg. Elle est déterminée et obstinée à prouver à son entourage qu'elle peut réussir : « Plus on se moque de moi, plus je tiens le coup. » Lors des repas familiaux du soir, elle se force à manger de peur d'inquiéter ses parents, mais ne consomme absolument rien le midi, au self de son collège.Au fur et à mesure, des rituels apparaissent, elle devient excessivement maniaque : « Rituels ? pour moi, ce ne sont que des habitudes. Avoir mes propres couverts – toujours les mêmes - , ranger la nourriture par catégorie. ». Sa mère s'inquiète de sa soudaine transformation physique et lui affirme qu'elle souffre d'anorexie. Seulement, à l'époque, Justine confond anorexie et boulimie, elle ne se considère donc pas comme malade. Pour elle, il s'agit simplement d'un régime. Lorsqu'elle atteint le seuil des 60 kg, Justine inquiète même ses professeurs de Sciences et Vie de la Terre et de Mathématique : « Ca ne va vraiment pas, regarde-toi, tu es toute maigre, tu n'as plus ce côté pétillant, tu n'es plus joyeuse. » Justine maigrit donc, parvient peu à peu à avoir le corps qu'elle désire, mais ne parvient pas à être heureuse, car éternellement insatisfaite. En effet, elle se fixe un objectif de poids, qu'elle ne respecte pas, emportée dans une sorte de spirale infernale : « Encore un ou deux kilos, je n'ai pas atteint mon objectif. Mais lorsque l'objectif est atteint, ça ne me convient toujours pas. »De plus en plus inquiète, sa mère prend la décision de l'amener en consultation à l'hôpital devant un nutritionniste, un vrai spécialise de l'anorexie. Lorsque celui-ci lui affirme qu'elle souffre de cette maladie, Justine nie catégoriquement : « Je ne suis PAS malade, je fais un régime, c'est tout. », « Je hais cet homme qui me balance à la figure une horreur pareille. Ma première claque. Anorexique, je ne voulais pas l'entendre. » Ainsi, Justine ne peut pas, ou plutôt ne veut pas admettre la vérité. Le médecin lui prescrit un régime équilibré que Justine refuse de suivre. Lors de la seconde consultation, le 12 avril 2004, elle boit une énorme quantité d'eau afin de peser plus lourd sur la balance, trompant ainsi son nutritionniste.Peu à peu, Justine commence à songer à l'idée qu'il se peut qu'elle soit malade et perd confiance en elle ce qui se traduit par un ton beaucoup moins catégorique : « Et si je ne pouvais plus m'arrêter ? »Malgré le fait qu'elle se trouve belle physiquement, Justine va très mal mentalement : « Je me trouve mince, élancée, pas un poil de graisse. Mais, bizarrement, triste à mourir alors que je devrais sauter de joie. » Cependant, elle reste fidèle au défi qu'elle s'est lancée et ne compte pas baisser les bras : « Une sorte de guerre intime que j'ai déclaré et dont je veux sortir victorieuse. » Ce combat contre elle-même est très dur, et Justine fait preuve d'une grande volonté pour ne pas céder à la tentation : « La nuit, je rêve de LA nourriture, de toutes les nourritures [...] De vrais rêves de Justine au pays des merveilles de la bouffe. Je suis une affamée volontaire qui ne mange qu'en rêve. »Un an et demi plus tard, Justine a 16 ans et pèse alors 49kg. Sa maladie lui fait perdre sa meilleure amie, cette dernière étant incapable de la comprendre. Alors, Justine se sent seule et abandonnée, livrée à elle-même. L'élève studieuse d'auparavant a laissé place à une élève en difficultés scolaires : « Mon niveau baisse, je le sais. Je sais pertinemment que cette baisse est due à l'omniprésence de la maladie. » La maladie a donc prit le contrôle de sa vie et la solitude de Justine la ronge. Elle ne se sent plus apte à lutter contre son mal toute seule : « Je n'arrive plus à lutter toute seule, il faut que quelqu'un m'aide. Quarante-cinq kilos pour 1,77m. » La mère de Justine va alors lui faire consulter un psycholoque. Cette dernière comprendra, saura gagner la confiance et se faire apprécier de la jeune fille. Grâce à elle, Justine reprend espoir et se dit même sur la voie de la guérison : « Je vais guérir, c'est le début de la fin de la maladie. » Justine pense avoir « un petit diable » dans sa tête qui lui fait faire tout le contraire de ce qu'elle veut. Sous les conseils de sa psychologue, elle le matérialisera plus tard sous la forme d'un serpent : « Le serpent est mon ennemi, je ne supporte même pas d'en voir un en photo, ou à la télévision. » Par la suite, elle s'achètera même un serpent en peluche afin de laisser éclater toute sa colère et sa rage sur lui. Justine est déscolarisée pour une période de huit mois. Durant celle-ci, toute une équipe la suit : diététicienne, professeur nutritionniste ainsi que psychologue. Cette dernière va quitter Justine en avril pour s'installer à Paris, c'est un nouvel abandon pour Justine. Une fois de plus, elle perd ses repères. Une après-midi, alors qu'elle est seule chez elle Justine prend conscience qu'elle risque la mort à tout instant lorsqu'elle frôle l'arrêt cardiaque.A la fin du mois de juin 2005, alors que son médecin constate que Justine continue de maigrir, il envisage de lui poser une sonde naso-gastrique. Celle-ci est forcée d'accepter, à contre-cœur : « Le 27 juin 2005, la fameuse sonde arrive dans ma vie. Quelle épreuve ! » Comme pour le serpent, elle personnalise cette sonde en la nommant Gastounet : « Je déteste Gastounet car il me gave et me fait grossir. Je prends vite le pli du refus, et je vide mes poches dans les lavabos ou dans les toilettes, en l'insultant gravement et en silence. »Les conséquences physique de la maladie désespèrent Justine, cependant, l'envie de maigrir passe avant : « Mes seins et mes cheveux sont morts. Je n'ai plus rien de féminin, ni fille ni garçon, un être indéfini. » ; « Mal aux os, mal aux cheveux, mal aux dents qui se déchaussent avec une vilaine gingivite. »Lors des vacances d'été, Justine souffre de crises. Elle appelle celles-ci des « délires alimentaires » face auxquelles elle ne peut pas résister. Ainsi, elle entre dans le cycle des troubles du comportement alimentaire (Les TCA recouvrent l'anorexie mentale, l'anorexie vomitive ainsi que la boulimie non vomitive). Grâce à sa sonde naso-gastrique et à ses crises obsessionnelles, Justine reprend 10 kg en seulement deux mois. Elle décide alors de créer un blog sur Internet (www.youstinette.skyblog.com), « Une sorte de journal intime interactif pour y parler presque uniquement de cette maladie, me défouler. » Justine se sent alors soutenue, puisqu'elle reçoit chaque jour un nombre important d'encouragements.Pour que Justine apprenne à dominer ses crises, elle va entrer à l'hôpital. La veille de son entrée, est soumise à un comportement cleptomane dans une bijouterie : « J'agis réellement comme un automate, sans aucune précaution. Je prends le petit panier à l'entrée, un genre de sac en résille transparent et je le remplis sans compter, sans choisir. » Même en prenant du recul, cet événement a traumatisé Justine. Elle en parle honteusement, comme ci les faits venaient de se produire : « J'ai beaucoup de mal maintenant à revivre cet évènement, humiliant pour moi et mes parents. »Justine a prit 18kg depuis le mois de juin, elle pèse maintenant 58kg et continue de tenir son blog à jour. Celui-ci est une façon pour elle d'extériorises ses démons, de partager sa douleur avec bons nombres de jeunes filles dans son cas, ce qui lui permet de se sentir comprise et moins seule. Ce blog se révèle donc être une véritable thérapie qui lui permet de prendre du recul par rapport à sa propre image : « La photo que j'ai prise m'a fait comprendre combien ma vision est déformée : dans un miroir, je me vois plus grosse que je ne le suis, alors que cette photo reflète ma maigreur, l'exacte vérité. »Justine entre à l'hôpital le 1er septembre pour sept semaines. Elle partage sa chambre avec Cécile, une jeune maman de trente-trois ans venant du Jura suivie pour anorexie-boulimie et potomanie. Ces dernières deviennent peu à peu intimes et parlent essentiellement de leurs compulsions respectives. Justine sortira de l'hôpital huit semaines après Cécile et continuera malgré tout à garder contact avec la jeune femme. La réaction de Justine est brutale lorsqu'elle apprend que son ex camarade de chambre est décédée d'un arrêt cardiaque due à une chute de potassium. Justine le vit très mal et culpabilise : « Je suis en colère. J'aurai dû... je ne sais pas... parler à sa mère, intervenir, faire quelque chose... » Ce décès s'avèrera par la suite être une véritable force pour Justine qui sera décider à guérir pour elles deux.Lorsque Justine rentre chez elle, on lui retire sa sonde. Elle pèse alors 65kg : « Tout mon « travail » d'anorexie mentale de deux ans s'envole. » Justine déprime malgré les antidépresseurs et autres tranquillisants et angoisse à l'idée de retourner à l'école. Là-bas, Justine ne s'est jamais sentie aussi délaissée ce qui n'améliore pas ses crises : « Mais la solitude est dure, sans personne à qui parler entre midi et quatorze heures, toute seule, je n'avais qu'une solution pour me défouler : la boulangerie à cent mètres du lycée.De retour chez elle, Justine découvre l'existence de sites tels que « Pro-ana » ou « Thin-insipration ». Ceci ont pour objectif d'inciter à la maigreur en glorifiant celle-ci, ce qui révolte Justine. En effet, l'anorexie n'est pas un mode de vie mais bel et bien une maladie.En décembre, sa mère constate la nouvelle période de Justine : « Tu es devenue véritablement boulimique. » En effet, Justine multiplie les crises. Celles-ci vont diminuer lors des vacances d'été. Elle se sent revivre, proche de l'extase : « Vingt-cinq jours d'absence de crise me propulsent au paradis [...] Je suis heureuse, amoureuse de la vie, je me sens si vivante. »Aux dernières pages de son autobiographie, Justine nous dévoile les racines de son mal, les origines probables de sa maladie. La prise de conscience de son vieillissement en fait partie : « Douze ans, ça représentait au moins le milieu de ma vie. J'avais vécu mes plus belles années, plus rien ne serait comparable à ce passé. » Celui-ci s'accentue avec l'arrivée de sa dernière petite sœur. Cette dernière s'est vue prendre la chambre de Justine qui a été reléguée au sous-sol, une période difficile, presque traumatisante pour Justine qui se sent alors rejeté du cercle familial : « J'étais coupé du reste de la famille. Ils étaient seulement au-dessus, mais à l'opposé de la maison . » De plus, Justine, passionnée de cyclisme a très mal vécu la décision de son père d'arrêter ce sport. Ces dimanches de bonheur et de courses lui manquent et lui prouvent, une fois de plus, que les temps changent en grandissant. En outre, elle accuse la société qui a joué un rôle important dans la naissance de sa maladie : « Et j'en veux aux magazines qui ne montrent que des silhouettes filiformes. J'en veux aux boutiques ayant pignon sur rue dans toute l'Europe de ne proposer que des tailles 34,36, à la rigueur 38... J'en veux à tous ces fous de régime qui proposent, moyennant finances, la panoplie de l'amaigrissement sans effort. Aux articles récurrents sur la nécessité de maigrir quand vient l'été. J'en veux à cette mode qui impose le nombril à l'air, le string qui dépasse, et 45 kg toute mouillée quelle que soit la taille, sous peine de ne pas se faire remarquer. »Enfin, Justine dédie son témoignage : « A toutes les filles qui m'ont soutenue, que j'ai entendues et soutenues moi-même, à toutes celles qui doutent et se battent, aux parents qui souffrent, je livre ce témoignage.Le rôle de la société.Ainsi, comme nous l'avons vu précédemment avec le cas de Justine, la société est l'une des cause de l'anorexie : les médias présentent dans leurs revues et autres projections télévisées des top models au corps parfait et posent la maigreur comme critère de beauté. Ceux-ci encouragent les personnes à maigrir afin de leur ressembler, pensant atteindre le bonheur avec un corps parfait. Seulement, ce facteur permet de camoufler les véritables raisons de l'anorexie qui sont souvent psychologiques et bien plus compliquées ! En effet, l'anorexie est une maladie ancienne qui existait déjà bien avant que la mode soit à la minceur. Pour les anorexiques, la façon de montrer sa souffrance c'est d'être presque invisible, le regard de l'autre est recherché en permanence, le rapport de l'anorexique avec son corps est très agressif, l'extrême maigreur sert à choquer, donc à attirer l'attention.L'anorexie vient d'un désordre affectif avec les parents. L'adolescent utilise la nourriture et la souffrance du corps comme un appel au secours. La nourriture devient donc le moyen de revendiquer, c'est plus facile que les mots. Si la nourriture ne sert plus à vivre mais uniquement à communiquer on comprend que ces jeunes se laissent parfois mourir.C'est le fait de s'alimenter qu'ils doivent réapprendre, le but étant de remplacer ce moyen de communication par des mots. Ainsi, nous pouvons dire que la nourriture joue un rôle social très important.

Justine : autoportrait


Photo de Justine : Parfois, une image parle plus que des mots… Cet autoportrait a permis à Justine de prendre conscience de la réalité de son physique. En effet, dans un miroir, elle se trouvait obèse mais cette photographie l’a mit face à sa véritable apparence et l’a mené sur la voix de la guérison.
Ainsi, cette photographie nous apprend que l’image que nous avons de notre propre corps n’est pas forcément celle qu’elle renvoit, elle peut-être éronnée. Nous pouvons même dégager de cette photo une morale : il faut apprendre à s’accepter tel que l’on est sous peine de s’auto-détruire. Certaines personnes mal dans leur peau évacueront leur souffrance par des automutilations, d’autres par des autorestrictions alimentaires

Matérialiser le temps qui s'écoule au cours de la vie d'un homme en ayant recours à la Photographie


Cet artiste d'origine polonaise est né dans la Somme en 1931.Dès 1965, Opalka décide de peindre sur des toiles noires la suite des nombres de un à l'infini en noir.A partir de 1972 Opalka décide d'ajouter 1% de blanc sur chaque fond de nouvelle toile ce qui fait qu'au fur et à mesure les nombres se fondent dans le support. Quotidiennement il s'enregistre prononçant les nombres qu'il est en train de peindre. Puis Roman Opalka termine chaque séance par la réalisation de son autoportrait.Dans ses autoportraits Opalka se place devant le tableau qu'il vient de réaliser, dans une chemise blanche il fait face à l'objectif son regard fixant celui-ci. Le caractère des autoportraits est objectif.Le temps a le rôle central de ses autoportraits. Ce temps qui passe est alors perceptible, dans le blanchiment des cheveux, le creusement des rides du visage ou encore l'évolution du regard.Par ce dispositif sans cesse renouvelé à l'échelle d'une vie, Opalka propose une méditation sans précédent sur le temps, impliquant sa vie entière au service de son oeuvre. Ainsi, Roman Opalka consacre sa vie à compter le temps.Les autoportraits Opalka sont présentés comme des photos d'identités: il se place devant le tableau qu'il vient de réaliser, dans une chemise blanche et fait face à l'objectif son regard fixant celui-ci. Un regard qui semble défier le temps. En vérité, bien au-delà de l'appareil photo, et bien au-delà encore du spectateur, c'est la mort elle-même qu'Opalka sonde froidement du regard, dignement, avec la pleine conscience qu'elle finira bien par le rattraper.Ainsi, le temps a le rôle central de ses autoportraits. Ce temps qui passe est alors perceptible, dans le blanchiment des cheveux, le creusement des rides du visage ou encore l'évolution du regard stigmatisant les représailles du temps qui passe.Avec ses autoportraits, Roman Opalka nous met face à notre propre réalité: celle du temps qui d'écoule, et, en conséquence du caractère mortel de l'homme. C'est cette mort qi permet à Opalka de savourer chaque seconde de vie et nous incite à en faire autant: "Bien sûr, en tant qu'homme, je peux craindre la mort. Mais pour mon œuvre, la mort signifie son aboutissement. J'ai pensé la fin dès le début. Quand j'ai posé le chiffre « 1 », l'œuvre était déjà là, déjà finie. Je savais que seule la mort pouvait définir l'achèvement de mon œuvre. Le temps sans la mort n'existe pas. C'est une abstraction. Seule la conscience de la mort donne sa réalité au temps. La mort, cette conne, est devenue une collaboratrice, un instrument. J'ai fait un pacte avec elle. Elle m'a donné le sens de la vie, je lui ai donné la mienne."De plus, le spectateur se retrouve interpellé par ce regard, comme si son caractère de défi le renvoyait à sa propre condition d'être humain.

L'Herbe Bleue

Ce journal intime est écrit comme le ferait une jeune fille de 14 ans, avec les préoccupations de cet âge, mais avec la drogue en plus. Il nous raconte l'histoire d'une jeune droguée qui sort d'un milieu social assez aisé et d'une famille qui a l'air tout à fait stable. Pourtant cette jeune fille peu sur d'elle ,va tomber dans la drogue. Cet ouvrage ne prétend pas décrire le monde de la drogue chez les jeunes. Il n'apporte aucune solution à ce problème. C'est une chronique personnelle, spécifique, qui, en tant que telle, permettra peut-être de comprendre un peu l'univers de plus en plus compliqué dans lequel nous vivons. Les noms, les dates, les lieux et certains événements ont été changés, selon le désir de toutes les personnes mêlées à ce récit.Ce livre peut être un bon support de discussion sur ce sujet avec les adolescents qui sont, malheureusement très vulnérables. Ce récit est poignant: certains passages sont crus mais l'intérêt et l'objet de ce livre est de marquer les consciences pour éviter le pire. En effet, il montre bien toutes les étapes dans lequelles l'auteur est tombée et l'évolution de son comportement ainsi que de sa façon de voir les choses. Il est plutôt difficile de trouver un ouvrage aussi détaillé et cru sur ce monde, montrant a quel point la drogue transforme la vie de sa victime.Ce livre étant un véritable succès, nous avons décidé d'en faire le sujet de notre reportage. Celui-ci vous dévoilera l'opinion de plusieurs personnes en ce qui concerne ce journal intime et les raisons de son écriture.

Témoignage sur l'Herbe Bleue :http://www.youtube.com/user/DEPPilatoire

Conclusion

Dans le cadre de nos TPE , en classe de 1ère , nous avons étudié plusieurs oeuvres en rapport avec notre thème choisi : " Autoportrait - Autobiographie "
Ainsi , nous avons choisi quatre autobiographies
  • Brûlée Vive , Souad
  • Rien de Grave , Justine Lévy
  • Plus fort que la haine , Tim Guénard
  • Ce matin , j'ai décidé d'arrêter de manger , Justine

Ces quatre autobiographies relatent toutes un certain mal être .

Aussi , avons étudié deux autoportraits : celui de Justine et de Roman Opalka .

Cette étude nous a fait admettre que la société est pour beaucoup dans nos mal êtres : en effet , c'est elle qui pousse à tuer des filles car elles n'avaient pas obéi ( Brûlée Vive ) , à vivre dans des illusions et sur des apparences ( Rien de Grave ) , à se faire battre encore un peu plus chaque jour ( Plus fort que la haine ) , et nous pousse à maigrir , maigrir et encore maigrir ( Ce matin j'ai décidé d'arrêter de manger ) .

La société influe aussi sur les autoportraits : Justine a voulu nous montrer dans quel état elle se trouvait après son anorexie , et Opalka nous montre tous les jours que le temps est quelque chose que, malgré tout ce qu'on pourra faire , ne peut pas s'arrêter pour nous . Au contraire , nous nous arrêtons pour lui . . .

En étudiant ces oeuvres , notre but principal était de prouver que la société joue un rôle essentiel dans quelques mal être qu'ils soient , mais aussi de prouver qu'une autobiographie ou un autoportrait nous apporte quelque chose .

L'autoportrait et l'autobiographie ne sont donc pas seulement des moyens pour exterioriser nos plus profonds démons .